Vive les zones humides !

Etangs, lagunes, mares, marais, ruisseaux, tourbières, vallées alluviales, prairies inondables, … voilà ce que l’on appelle les zones humides. Leurs rôles sont majeurs, pour l’eau, le climat et la biodiversité.  Le Sagyrc déploie plusieurs projets de restauration.

Ce qu’elles font est irremplaçable

Les zones humides sont des écosystèmes aussi utiles que fragiles. Elles dépolluent les milieux en assurant un filtre naturel contre les métaux lourds, nitrates et pesticides dans les eaux par exemple. Dans un contexte d’aggravation des événements climatiques extrêmes, elles jouent un rôle de régulateur du cycle de l’eau, car elles restituent de l’eau dans les cours d’eau en été lors des sécheresses, et permettent de réduire le risque inondation en stockant l’eau lors des précipitations.

Autre avantage significatif, elles stockent naturellement le carbone. Les tourbières, par exemple, représentent 3% des terres émergées et stockent 2 fois plus de carbone que l’ensemble des forêts du monde. Enfin, et là n’est pas le moindre de leurs atouts, elles abritent une biodiversité inestimable et un milieu de choix pour la reproduction de la faune.
40% de toutes les espèces végétales et animales mondiales dépendent des zones humides.

Le bassin de l’Yzeron se mobilise pour les zones humides

Les zones humides du bassin versant de l’Yzeron représentent moins de 2% du territoire.
Pour autant, leur rôle stratégique a conduit le Sagyrc a décidé de mener plusieurs opérations d’envergure.

A Francheville, une ambitieuse restauration

Le Sagyrc a acquis une peupleraie sur la commune de Francheville partie prenante de la zone humide du secteur de la Patelière. Classée parmi les 50 zones humides ayant le plus d’intérêt à l’échelle de la Métropole de Lyon (sur 365 inventoriées), elle va bénéficier d’une restauration. Au programme : la lône qui serpente dans la zone humide va être curée et si cela est possible, elle sera reconnectée à l’aval. Quant à la peupleraie, son entretien sera réduit au maximum, les bois morts resteront sur place pour enrichir les sols et offrir des habitats à une faune variée. Par ailleurs, des abattages sélectifs seront réalisés dans un second temps pour restaurer le milieu car le peuplier est une espèce très consommatrice d’eau, peu compatible avec une zone humide. En parallèle, le SAGYRC va travailler sur l’identification et la mise en place des solutions de gestion des eaux qui permettront de garantir la bonne alimentation de cette zone dans le temps.

L’eau revient au Sanzy

Ce cours d’eau qui s’écoule sur Saint Genis Laval et Oullins doit faire l’objet d’une restauration écologique sur sa partie amont, comportant un volet « restauration de zones humides » important. En effet, le projet prévoit de supprimer une série de retenues collinaires qui est implantée en travers du cours d’eau, n’ayant aucun usage et posant des problèmes de sécurité publique. Actuellement, ces retenues captent la majeure partie du débit du Sanzy notamment en été, ce qui est très impactant pour le ruisseau. Leur suppression permettra donc d’augmenter le débit moyen du cours d’eau tout au long de l’année.
Cette suppression de retenues sera accompagnée d’une restauration globale du vallon amont du Sanzy : création de mares, plantations d’espèces végétales adaptées aux milieux aquatiques…etc.

Le Lac du Ronzey soigne ses zones humides

Cet été, le Sagyrc va s’occuper des zones humides du plan d’eau du Ronzey pour restaurer leurs fonctionnalités, notamment de frayères pour les espèces piscicoles. Il s’agira principalement de recréer des canaux au sein des zones humides et de réaliser des curages ponctuels pour les reconnecter aux eaux du lac. Ces actions permettront aux espèces piscicoles de recoloniser ces zones et offriront des habitats et des zones de reproduction précieuses.

 

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