Garder les eaux sur notre territoire

Eaux de pluie, eaux souterraines drainées par les réseaux d’assainissement, autant de ressources en eau que le Sagyrc et ses partenaires, souhaitent gérer au bénéfice des milieux aquatiques et du territoire. Depuis quelques années, des actions d’envergure ont été réalisées et la dynamique se poursuit.
En cette journée mondiale de l’eau 2023, l’occasion est donnée de faire un premier bilan, alors que la sécheresse hivernale suscite de vives inquiétudes.


Rénover les réseaux d’assainissement

Pour que l’eau profite au maximum à notre territoire et à ses milieux aquatiques, la rénovation des réseaux d’assainissement qui drainent les nappes et assèchent rivières et zones humides est un défi prioritaire, que les deux structures en charge de l’assainissement sur le bassin versant – la Métropole de Lyon et le SIAHVY ont pris à bras le corps.

Sur l’amont du bassin versant, les travaux menés par le SIAHVY depuis 2019 ont déjà permis d’éliminer des réseaux 162 250 m3 d’eau par an, au bénéfice des milieux aquatiques. Sur 2023-2025, le SIAVHY va poursuivre ces travaux de renouvellement de réseaux ; plus d’une dizaine d’opérations sont programmées.

Une station d’épuration sera également construite. Elle permettra d’éviter que les eaux usées de la commune de Pollionnay ne soient traitées à Pierre Bénite et rejetées directement au Rhône. Les eaux recueillies seront, après traitement, soit infiltrées soit utilisées pour l’irrigation des terres agricoles.

Côté Métropole de Lyon, les travaux de réhabilitation des réseaux menés entre 2020 et 2022 ont déjà permis d’éliminer 350 000 m3 d’eau par an. D’ici 2025, 7 km de réseaux complémentaires vont être restaurés.

Parking du stade d’Yzeron désimperméabilisé en 2019

En parallèle, la Communauté de communes des Vallons du lyonnais et les communes de Grézieu-la-Varenne, Craponne, Francheville, Marcy l’étoile, Tassin La Demi-Lune engagent des travaux destinés à récupérer les eaux de pluies et les infiltrer là où elles tombent, pour un montant avoisinant 1,5 M€. L’infiltration des eaux de pluie est, en effet, un moyen très efficace et naturel, pour alimenter les rivières, en empruntant des chemins souterrains.

Aménager les retenues collinaires

Il existe sur le bassin versant plus d’une centaine de retenues collinaires, utilisées pour partie à des fins d’irrigation agricole, parmi lesquelles une quarantaine méritent d’être aménagées. Pourquoi ? Ces retenues coupent le cours d’eau et ne sont pas équipées de débit réservé. Résultat : le cours d’eau à l’aval n’est pas alimenté.
Or en période de sécheresse, la moindre pluie est primordiale pour réoxygéner les poches d’eau où se réfugient les poissons.

Retenue de la Fédération de Pêche du Rhône à Lentilly

Un aménagement, ayant valeur d’exemple, a été réalisé cette année par la fédération de pêche (FDPPMA) sur un plan d’eau à Lentilly, avec dérivation du débit estival.
Deux autres projets sont à l’étude : la restauration globale de la retenue du lac à La Tour de Salvagny, et l’effacement d’une ou plusieurs petites retenues sur le Sanzy à Saint Genis Laval. Enfin, des échanges ont été initiés avec les propriétaires volontaires du territoire qui permettront d’aller encore plus loin.

Cette politique d’aménagement des retenues collinaires, essentielle pour les milieux aquatiques, est conduite en diversifiant les sources d’approvisionnement en eau pour l’agriculture. Le Syndicat d’irrigation agricole, qui puise la ressource dans le Rhône, (SMHAR) a étendu son réseau aux communes de Brindas et Vaugneray.

Améliorer la résilience des milieux face au changement climatique

Le Sagyrc a, quant à lui, terminé la suppression des seuils artificiels majeurs qui bloquaient la remontée des poissons vers les zones refuges pour frayer ou tout simplement trouver de l’eau.

Rampe piscicole à la confluence Ratier-Mercier

Grâce à l’ensemble de ces actions et à un usage économe de l’eau, les milieux aquatiques du bassin versant devraient être en meilleure santé car mieux alimentés en eau et donc mieux préparés aux périodes de sécheresses. A la condition néanmoins qu’il pleuve un minimum ! On constate, en effet, au mois de février un débit en baisse de 82% dans l’Yzeron à Craponne, par rapport à la moyenne de tous les mois de février depuis le début des enregistrements en 1970 !


Repères chiffrés assainissement et eaux pluviales

Travaux réalisés par le SIAHVY
– 162 520 m3/an restitués au bassin versant.
– 7 km de réseau renouvelés ou réhabilités,
– 4,3 M€, en partie financé par l’Agence de l’eau
A venir (2023-2025)
– 10 opérations avec gain pour le milieu : renouvellement réseau eaux usées et mises en séparatif
– 100 000 m3/an restitués au bassin versant
– 5,3 M€, en partie financé par l’Agence de l’eau

Travaux réalisés par la Métropole de Lyon
– 3,8 km de réseaux réhabilités
– 350 000 m3/an restitués au bassin versant.
– 5,9 M€ en partie financés par l’Agence de l’eau
A venir (2023-2025)
– 7 km de réseau réhabilités
– 3,5 M€ en partie financé par l’Agence de l’eau

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