Les moyens d’agir ensemble pour l’eau

L’ambitieux contrat que préparent les acteurs du bassin versant avec l’agence de l’eau va permettre d’accroitre les ambitions de chacun pour la préservation de nos ressources et de nos milieux aquatiques sur le territoire. Explications avec Jeanne Dupré la Tour, nouvelle chargée de mission du Sagyrc, qui coordonne l’élaboration de ce contrat.

Pourquoi un tel contrat ?

Ce contrat de bassin versant concerne la période 2022-2024 et fédère plusieurs maitres d’ouvrage aux côtés du Sagyrc ce qui va donner plus d’efficacité, de cohérence et de visibilité aux actions menées par chacun dans le sens de la préservation de la ressource en eau et de nos milieux aquatiques sur le bassin versant.
Le Sagyrc se positionne en coordonnateur, catalyseur de cette ambition pour l’eau et se fixe pour objectif de mobiliser de nouveaux moyens d’action pour les communes, les intercommunalités, les associations, les espaces naturels sensibles qui sont nos partenaires.

Quelles sont les thématiques abordées ?

Ce contrat traite les thématiques clefs d’une politique globale pour l’eau : la restauration et la préservation des milieux aquatiques, la gestion de la ressource, sujet prioritaire sur notre bassin versant, la gestion des eaux pluviales, la sensibilisation des enfants et du grand public aux enjeux de l’eau, essentielle pour faire évoluer les consciences et accompagner chaque acteur dans sa prise en compte de cet enjeu de plus en plus important dans son quotidien.

Pouvez-vous nous donner des exemples des actions qui sont prévues ?

Fort des constats permis par les suivis réalisés en partenariat avec la FDAAPPMA 69 et l’AAPPMA sur l’impact positif des actions menées par le SAGYRC sur la diversification des habitats et le décloisonnement de nos milieux, nous prévoyons de poursuivre cette démarche via notre nouveau plan de gestion à 5 ans. Il permettra la mise en œuvre de restaurations de zones humides et de petits cours d’eau ou encore la suppression de quelques seuils résiduels impactant la capacité d’adaptation et de survie des poissons. Sur la gestion de la ressource, avec nos partenaire et autour d’un programme territorial pour la gestion de l’eau (PTGE) à rénover, nous allons travailler à l’adaptation de notre territoire aux enjeux grandissant de la ressource en eau. Cela passera par de l’accompagnement aux économies d’eau et à la réduction de l’impact des prélèvements sur la ressource après des acteurs prélevant dans les ressources les plus vulnérables que sont la nappe du Garon et les eaux de l’Yzeron.

D’importants travaux sont prévus par la Métropole et le SIAHVY sur les réseaux d’assainissement, afin de réduire la captation des eaux claires parasites et de ramener ces eaux aux milieux.
Concernant la gestion des eaux pluviales, plusieurs communes ainsi que la CCVL ont prévu des opérations de perméabilisation et de mise en place de dispositifs d’infiltration.

Pour l’éducation et la sensibilisation du public, nous souhaitons intensifier les actions et les projets menés avec les écoles et les collèges en lien avec les partenaires du territoire, aménager des parcours de découverte, et nous allons créer un événement « Tous à la rivière », afin de mettre en lumière le rôle clef que jouent nos rivières et l’enjeu de les respecter.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Nous sommes actuellement en discussion avec l’agence de l’eau sur le contenu détaillé du contrat. Nous rendrons notre dossier final fin juillet et devrions avoir l’accord de l’agence fin d’année 2022.
Ce planning est bien accordé avec les autres réflexions que nous menons, notamment le projet de Sage Garon-Yzeron. Car ce contrat, qui mixe études et actions va nous permettre de mobiliser rapidement les acteurs locaux de l’eau autour d’actions qui contribueront à rendre notre bassin plus résilient et encore plus respectueux de ses ressources en eau, tout en nous donnant le temps d’affiner une stratégie à plus long terme.

Jeanne Dupré la Tour
Elle a rejoint en avril l’équipe du Sagyrc en tant que chargée de mission, avec le souhait de pouvoir contribuer à décliner une politique de l’eau sur un territoire. Forte d’un parcours professionnel de plus de 10 ans dans la gestion de l’eau et des espaces naturels, elle a notamment participé activement à l’élaboration du contrat liant la Métropole de Lyon et l’agence de l’eau, récemment validé.

 

 

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