MODERNISER LES RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT

Sur le bassin de l’Yzeron, l’assainissement est géré par la Métropole de Lyon et par le SIAHVY (Syndicat Intercommunal d’Assainissement de la Haute Vallée de l’Yzeron).  Le Plan de gestion de la Ressource en eau du bassin, co-construit avec les gestionnaires de réseaux, a contribué à faire prendre conscience de la nécessité de gérer les eaux usées et pluviales autrement sur le bassin versant de l’Yzeron.

Réduire les prélèvement d’eaux claires parasites dans les réseaux et infiltrer les eaux de pluie

73% de l’eau qui manque à l’Yzeron est prélevée par les réseaux d’assainissement.

Ces eaux, que l’on appelle des eaux claires parasites sont des eaux « propres », qui se retrouvent dans les réseaux d’assainissement au lieu d’alimenter le réseau naturel. Il s’agit d’une partie du débit des nappes d’accompagnement des rivières qui est drainée par des canalisations vétustes ou encore d’eaux de pluies ou de sources évacuées par erreur ou facilité dans les réseaux. Ces eaux n’ont pas vocation à être dirigées vers les stations de traitement des eaux usées. Réduire ces prélèvements passe d’une part par une modernisation des canalisations mais aussi par une déconnexion des eaux pluviales des réseaux d’assainissement.

Une fois les eaux pluviales déconnectées, la solution optimale est l’infiltration. Elle constitue un mode de gestion très vertueux car les eaux de pluies s’infiltrent lentement dans le sol, là où elles tombent. Elles rechargent les nappes, favorisent la végétation et climatisent le territoire, alors que les réseaux d’eaux pluviales, en cas de fortes pluies, déversent d’importants volumes d’eaux aux rivières, avec des vitesses d’écoulement élevées, ce qui accentue les risques de les faire déborder.

Les actions engagées

A l’amont du bassin versant, le SIAVHY a fait le choix de stopper la course au « tout tuyau » et décidé de privilégier la mise en séparatif des réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales, et de promouvoir, pour les eaux pluviales, une gestion à la parcelle via des systèmes d’infiltration. Ces principes sont au cœur du nouveau schéma directeur du SIAHVY, approuvé en septembre 2019.

Côté Métropole de Lyon, des travaux de modernisation sont réalisés sur le tronçon unitaire à l’extrême aval du réseau qui collecte les eaux de 14 communes du bassin versant avec la pose d’un second collecteur et la réhabilitation du collecteur actuel (travaux en cours).

Pour lutter contre les eaux claires parasites, la Métropole, en lien avec le Sagyrc, a engagé mi 2019 un diagnostic ciblé afin d’identifier les secteurs prioritaires à traiter. Il conduira à définir un programme de rénovation des réseaux qui sont devenus poreux et/ou de déconnexion des eaux claires, qui au fil du temps ont été raccordées.

Et, pour promouvoir un développement urbain plus vertueux, le nouveau PLU-H de la Métropole impose une gestion des eaux pluviales à la parcelle d’au minimum 15 mm/m² imperméabilisés.

Pour accompagner ces réflexions, le Sagyrc a mis en place  un groupe de travail interservices et intercollectivités réunissant l’ensemble des services concernés par les eaux pluviales : aménagement, voiries, espaces verts, urbanisme, assainissement, services techniques et bâtiments…afin de partager les enjeux et de définir collectivement des solutions techniques et organisationnelles adaptées.

Comprendre les différents modes de gestion des eaux usées et pluviales